-Qui es-tu ?
Alice Ruy, directrice de casting.
-Tu viens d’où Alice Ruy ?
Paris, mais j’ai passé ma petite enfance à Montpellier et mon adolescence en banlieue.
Tu es né où et quand ?
Je suis née à Paris en 1986.
Quand et comment t’as commencé ton métier de directrice de casting Alice ?
J’ai bossé pendant plusieurs années comme qu’office manager. Un taf stable, confortable. Mais je m’ennuyais terriblement. Après avoir eu mon 2eme enfant, j’ai décidé de me reconvertir professionnellement. Je n’arrivais plus à travailler sans m’épanouir. J’ai d’abord commencé en tant que stagiaire, puis assistante. Et aujourd’hui, je suis toujours assistante sur certains projets, et maintenant directrice de casting sur d’autres. Je suis contente d’aller bosser le matin, et ça, ça n’a pas de prix. C’est addictif.
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Qu’est-ce qui t’as donné envie de faire ce métier ?
J’ai grandi dans une famille qui m’a transmis le goût du cinéma, j’y ai toujours été attachée. C’est un métier passion.
Quelles seraient les meilleures conditions pour faire au quotidien ton activité professionnelle ou un métier-passion ?
Avoir la chance d’exercer un métier passion est formidable, se sentir libre, indépendant. Rien n’est impossible. Faut s’éclater, et au travail aussi, surtout ! Puisqu’on y passe la plupart de notre temps. Faut pas avoir peur d’être audacieux.
Ta vision et ton approche dans le milieu du casting ?
Le casting est un acte politique, humain et social. Je fais beaucoup de « casting sauvage » notamment ados et enfants: c’est à dire que je ne cherche pas forcément des comédiens professionnels, mais des talents dans la rue, les écoles, les lycées ou ayant une spécificité particulière (des skaters, des athlètes, des footballeurs par exemple)… Suivant les projets sur lesquels je travaille. C’est un métier en même temps très solitaire et où on rencontre beaucoup de monde aussi, d’horizons totalement différents. C’est très enrichissant. On donne beaucoup et on reçoit énormément.
Est-ce qu’il y aura des projets à venir ?
J’ai effectivement des projets de courts métrages à venir pour 2024, sinon le reste est confidentiel.
As-tu été contacté par des maisons de productions étrangères ou uniquement françaises ?
Pas pour le moment. Mais les co-productions sont assez fréquentes.
Est-ce possible de raconter une anecdote depuis que tu as commencé ce métier ?
C’était il y a plusieurs années, quand j’ai commencé en tant qu’assistante. Sur un gros projet de série biopic : Le Monde de demain, sur les débuts du rap français et de NTM, dont le casting a duré presque un an. Gros casting sauvage donc : on cherchait des rappeurs et des breakers. On se faisait des battles de rap, de hip-hop. 1er jour de casting : big événement hip-hop à la Villette. En plein été, je suis lâchée dans une salle où il devait bien faire 40°, musique à fond, remplie de gars et de meufs qui jouaient leur vie en dansant. Et là, fallait que je cherche ceux qui allaient peut-être incarner JoeyStarr et Kool Shen. Hyper stressant d’aller vers les gens sans les connaître, j’étais encore plus timide que celles et ceux que j’abordais. Big responsabilité mais tellement kiffant. Sinon plus généralement, déformation professionnelle : je mate tout le monde, partout, tout le temps ! Dans le métro, la rue, au bar, au resto.
Comme c’est un média rap/hip-hop , quel est ton lien avec cette musique ?
Le rap (français et américain) a bercé mon adolescence. J’ai grandi avec NTM dans les oreilles justement. Je fais partie de cette génération nostalgique. Et puis symboliquement, ma vie pro a pris un nouveau tournant avec l’histoire du rap français.
Le mot de la fin ?
Kiffe.
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