Bientôt l’interdiction de la drill au Royaume-Uni ?

La drill trop dangereuse ? La police de Londres semble le penser. Au point que le genre musical pourrait disparaître des radars, à l’échelle du Royaume-Uni. Oui, c’est très sérieux. Car la drill, considérée comme « l’enfant violent du rap » semble inquiéter fortement les autorités britanniques. Explications.

Pour la petite histoire, la drill est un mouvement né dans les quartiers de South Side, à Chicago, en 2011. À l’époque, certains jeunes, confrontés aux problématiques de la crise financière que subit la ville américaine, se lancent dans la musique. Dans leurs textes, ils déversent toute leur colère et les sentiments qui les assaillent, dont ceux d’abandon et d’injustice. Les pionniers du genre, Chief Keef et Young Chop, permettent au genre musical de s’exporter partout dans le monde, mais, en premier lieu à Londres. Où la UK touch viendra créer un style authentique. Parmi les grands noms de la drill anglaise : Stormzy, le groupe 67, Skengdo & AM ou encore Central Cee.

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À Londres, le genre commence donc à faire l’objet d’une véritable chasse aux drilleurs, côté policiers. Des textes acérés, sans concession, où la violence des quartiers pauvres est exprimée, voire valorisée : voilà l’objet de toutes les craintes. La plupart des drilleurs anglais sont d’ailleurs masqués ou cagoulés. Concerts annulés, condamnations à cause des paroles décrivant des activités criminelles, la répression existe déjà bel et bien. Le projet Alpha illustre aussi la stratégie mise en œuvre par les autorités pour éradiquer le genre : la suppression, tout bonnement, de titres sur Internet, notamment sur YouTube. Et forcément, ça fait débat, chez les activistes considérant qu’il s’agit d’une attaque à la liberté d’expression.