Les grévistes gagnent 4300 euros net par mois d’après Total

La guerre est déclarée. Face au mouvement de grève qui perdure dans les raffineries de carburant, depuis près de 15 jours, la direction de Total a décidé de marquer le coup, en dévoilant le montant des salaires de ses employés. Juste avant que les syndicats, eux-mêmes, contestent ces chiffres.

Dans la soirée du dimanche 9 octobre, juste après que le mouvement de grève soit reconduit dans plusieurs raffineries de TotalEnergies, la direction a annoncé la couleur. « La rémunération mensuelle moyenne d’un opérateur de raffinerie de TotalEnergies en France, en 2022, est de 5000 euros brut par mois, intéressement et participation compris [4300 euros par mois hors intéressement]. »

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Emmanuel Lépine, secrétaire général CGT de la Fédération nationale des industries chimiques, a, lui « contesté formellement », cette information. Il parle, sur RTL d’une rémunération de « aux alentours de 3000 euros pour les postes à haute, très haute qualification ». Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité européen TotalEnergies, s’est, lui aussi, exprimé : « On ne sait pas d’où sort ce chiffre ». Un salarié de TotalEnergies, contacté par les journalistes de Libération, s’est également confié. « Je suis opérateur extérieur depuis six ans, c’est un poste d’entrée chez Total. La convention collective prévoit un indice à 185, mais comme j’ai un bac+ 2, j’ai un coefficient à 215, soit environ 2100 € brut ». De quoi se poser des questions sur les déclarations de Total.

C’est une crise absolue, une première en France. En effet, le gouvernement a demandé la réquisition des salariés en grève. À ce sujet, les automobilistes n’en peuvent plus de cette rupture de stock massive dans toute la France.