Booba

Booba est un poète selon les écrivains !

« Pas besoin de pilule du lendemain, j’te crache dans l’nez », disait Booba avec délicatesse dans son morceau « Pinocchio ». « Si t’es un avion de chasse on va s’crasher c’est sûr j’sais pas piloter », constatait-il avec clairvoyance, dans « Comme les autres ». « Docteur, j’fais une fausse couche parce que la rue m’a baisé », résumait-il encore dans « Destinée » (redécouvrir plus bas, en vidéo). Alors, poète ou pas poète, notre Booba ? On vous laisse juge mais, sachez que certains représentants de la littérature le pensent.

Dans un article paru dans Le Parisien, mercredi 17 août, les journalistes livrent un portrait du rappeur le plus controversé du moment, en raison de ses nombreux clashs, dont le plus houleux, avec Rohff. Ils comparent même son écriture à celle de Michel Audiard, en raison des répliques cultes que l’on attribue aux deux artistes. « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît », disait justement le réalisateur Michel Audiard. Une réplique empruntée d’ailleurs par une autre pointure du rap Français, Kery James.

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Mais, revenons-en à Booba. Les journalistes du Parisien ont donc lancé une série d’articles, depuis lundi 15 août, qu’ils ont intitulée La saga Booba. C’est là que l’on découvre que le rappeur a fait l’objet d’un article au sein de la Nouvelle Revue française. Trop d’honneur. L’écrivain Thomas A. Ravier y compare notre B2O à de célèbres figures de la littérature : Céline, Genet, Rimbaud et Antonin Artaud. « Cru Booba ? Brut ? Non, évidemment. Ni discours social, ni – une profession de foi fréquente dans le rap -, littéralement, un constat. Car la caméra de Booba, à la différence des autres, plus encore que sur le ghetto est branchée directement sur son cerveau et filme de l’intérieur la sensation chimique (et même neurologique) venant court-circuiter la vision directe », juge l’auteur. Rien que ça.