Damso dévoile son amour pour Kinshasa dans son reportage “KIN, TOUT EST VIE”

Après vous avoir annoncé la sortie du documentaire de Damso « KIN, TOUT EST VIE », nous l’avons regardé et nous allons vous en parler aujourd’hui. Damso, de son vrai nom William Kalubi Mwamba, avait annoncé sur ses réseaux il y a de ça plus d’une semaine, un retour auprès de son public sous la forme d’un reportage tourné dans son pays d’origine. En effet l’œuvre cinématographique se déroule lors de la sortie de son dernier album “QALF”, en République Démocratique du Congo et plus particulièrement au sein de sa capitale et ville de naissance, Kinshasa ou “Kin la belle” comme il l’appelle. La production est signée Robin Conrad, autrement connu comme Loxley, membre du groupe belge l’Or du Commun. Il est disponible sur tous les réseaux sociaux de la radio belge Tarmac notamment sur YouTube.

Dans cette œuvre, l’artiste et son équipe nous offre donc 27 minutes de retour aux sources, de réflexions sur les inégalités, sur les problèmes qui prédominent en RDC et sur l’œil occidental porté sur son pays et sur le continent africain en général. William nous invite à suivre le chemin d’une balade immersive à travers les rues de sa ville, en exposant les projets et les futurs investissements qu’il envisage grâce à sa notoriété. Au sein de son documentaire, le rappeur envoie “un vie”, autrement dit un signe de bonheur, d’espoir, de motivation et d’admiration envers la population et la jeunesse congolaise, et constate fièrement l’impact de sa musique et de sa personne sur ses terres natales. Parallèlement, il se retrouve tiraillé entre ce bonheur d’accomplissement personnel et le chagrin de constater l’abandon et la misère dans laquelle se trouve sa ville, ses racines. De plus en plus, William se dévoile aussi sensible qu’humain, et délaisse le “Dems” que l’on peut retrouver durant ses trois premiers albums pour adopter une posture plus humaniste et plus ouverte sur l’autre, sur l’Homme. En effet, depuis la sortie de QALF et ses différentes apparitions comme celle chez Clique de Mouloud Achour, la vision de la vie dégagée par Damso vient confirmer l’idée que “TOUT EST VIE”. Damso, après avoir tiré son épingle du jeu penche la tête et cherche à aider son prochain en nous livrant un documentaire rempli d’espoir et de joie, “souriez-vous êtes à Kinshasa” est fièrement prôné au sein de l’œuvre.

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Le rappeur belge met en avant dans son reportage la géographie et la démographie de la République Démocratique du Congo mais aussi sa musique, en se montrant en studio avec Innoss’B, star du rap Congolais avec lequel il a sorti un morceau “Best”. De plus, la présence de l’incontournable Fally Ipupa sur “Qui Aime Like et Follow” prouve encore une fois l’émergence des sonorités africaines au sein du milieu du rap game et ce que Damso peut y apporter en promouvant des artistes de son pays natal. En effet, le rappeur Belge nous emmène au cœur de son intimité pour nous permettre de comprendre l’homme qu’il est devenu derrière le visage “noir” de ses débuts, s’étant affranchi du dogme du rap commercial. Avec l’album QALF il confirme sa sensibilité par le biais de moment de tristesse, de nostalgie, d’histoire, de générosité et de sa volonté d’affirmer de changer de direction musicale en entreprenant ce qu’il aime vraiment sans prendre en compte les avis négatifs. Maintenant que le fruit de son travail l’a placé au sommet, l’artiste en profite pour mettre en lumière l’Afrique, sa jeunesse et ses talents.

Enfin, ce documentaire nous permet réellement de comprendre que Damso devient un humain sûr du chemin qu’il veut suivre, que ce soit dans sa carrière professionnelle ou dans ses implications humanitaires, et donc décidé à prendre les choses en main et les assumer. Lui qui, il y’a quelques jours nous annonçait la venue dans l’année d’un projet en mix depuis plus d’un an et d’une mixtape en collaboration avec Hamza nous a dévoilé un très bon documentaire autant qualitatif dans le contenu que dans le visuel qu’il propose. L’homme “qui rêve de partir seul dans une caravane pour faire du son” (nb. Clique) n’est pas donc pas prêt de cesser de nous surprendre…